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Para un reconocimiento internacional de la República de Artsakh

La version francaise "Pour une reconnaissance internationale de la République d'Artsakh" suit la version espagnole ci-dessous. The English version follows the French version.

People in shelter (Stepanakert, Republic of Artsakh)
Areg Balayan via Associated Press

Para un reconocimiento internacional de la República de Artsakh

Desde el 27 de septiembre de 2020, la República de Artsaj, la región histórica de Armenia, ha sido atacada militarmente por Azerbaiyán con el pleno apoyo de Turquía. El presidente Macron indicó, el 1 y 2 de octubre de 2020, la presencia en Azerbaiyán de combatientes yihadistas que habían transitado por Turquía (Gaziantep). Christian Triebert, periodista de investigación del New York Times, por su parte, demostró el 7 de octubre la realidad de la intervención de Turquía junto a Azerbaiyán (una foto satelital revela la presencia de 2 F16 del ejército turco en la pista del aeropuerto de Ganja). Para el Primer Ministro armenio, está claro que 150 altos oficiales turcos están al mando de la agresión turco-azerí que fue planeada durante mucho tiempo. El objetivo de guerra declarado abiertamente: un Artsaj bajo control azerí y vaciado de su población armenia. La comunidad internacional, en su conjunto, ha mostrado neutralidad al pedir a las dos partes que depongan las armas, sin nombrar al agresor y, por tanto, poniendo a las dos partes, el agresor y el agresor, en pie de igualdad. Pero todos sabemos que si Azerbaiyán y Turquía dejaran de luchar, habría paz de inmediato. Por la sencilla razón de que Armenia y los armenios solo quieren vivir en paz en sus tierras ancestrales. Por otro lado, si Armenia dejara de luchar, al menos habría una limpieza étnica. En el peor de los casos, un genocidio, como en 1915. Al final, el hecho de no nombrar al agresor es la prueba de lo que se podría llamar una neutralidad tóxica que tiene el efecto de hacer olvidar el desastroso historial de Azerbaiyán, un dictadura hereditaria rica en petróleo, y de Turquía, una cuasi dictadura liderada por el mismo hombre desde 2003, sin reconocer que Armenia y Artsaj son, por el contrario, democracias que luchan solas frente a este eje pan-turco desinhibido y del cual nada indica que vaya a ser sancionado. La famosa línea roja mencionada por Emmanuel Macron el 2 de octubre en Bruselas se esfumó, su canciller declaró ante la asamblea nacional del 7 de octubre que Armenia tenía que negociar ahora qué territorios iba a devolver al país. Azerbaiyán. Si bien Stepanakert, la capital de Artsakh, acaba de pasar una noche entera bajo las bombas azerí y turca y que al menos la mitad de la población de Artsakh está desplazada, es urgente detener esta guerra de agresión, esta guerra criminal. Recordemos aquí que Amnistía Internacional, que cuenta con un equipo de respuesta a crisis de primer nivel, confirmó el 5 de octubre el uso de municiones en racimo por Azerbaiyán contra la población civil de la capital Stepanakert, que constituye una grave violación del derecho internacional humanitario. Por lo tanto, ya es hora de que uno o más países reconozcan la República de Artsaj. ¡Entendemos que este reconocimiento no vendrá de Europa que vive bajo el yugo de Erdogan y con la que todavía oficialmente sigue negociando la adhesión a la Unión Europea! ¡Europa ha elegido de facto su campo! No, este reconocimiento puede y debe provenir de países lejanos que no tienen vínculos demasiado fuertes, ni con Turquía ni con Azerbaiyán, y que por lo tanto no tienen mucho que temer de las amenazas de represalias. Pensemos aquí, por ejemplo, en Uruguay, que fue el primer país del mundo en reconocer la realidad del genocidio armenio de 1965. O en otro país de América Latina. Recordemos aquí que el Secretario General de la Organización de los Estados Americanos (OEA) condenó en términos inequívocos la agresión de Azerbaiyán en Artsaj. Existe una necesidad urgente no solo de condenar a Turquía y Azerbaiyán en su guerra de agresión contra Armenia, de condenar sus crímenes de guerra, de sancionarlos, sino que es aún más urgente reconocer a Artsaj, como viene convocar al consejo municipal de la ciudad de Ginebra, como única vía para garantizar la seguridad de los Artsakhiotes y su derecho a la vida en sus tierras ancestrales.

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Pour une reconnaissance internationale de la République d'Artsakh


Depuis le 27 septembre 2020, la République d'Artsakh, région historique de l’Arménie, est attaquée militairement par l'Azerbaïdjan avec le soutien plein et entier de la Turquie. Le Président Macron a indiqué, les 1 et 2 octobre 2020, la présence en Azerbaïdjan de combattants djihadistes ayant transité par la Turquie (Gaziantep). Christian Triebert, journaliste d’investigation du New York Times, a pour sa part prouvé le 7 octobre la réalité de l’intervention de la Turquie aux côtés de l’Azerbaïdjan (une photo satellite révèle la présence de 2 F16 de l'armée turque sur le tarmac de l'aéroport de Ganja). Pour le Premier Ministre arménien, c’est clair, ce sont 150 hauts gradés turcs qui sont aux commandes de l’agression turco-azérie qui était planifiée de longue date. Le but de guerre déclaré ouvertement : Un Artsakh sous contrôle azéri et vidé de sa population arménienne.

La communauté internationale a, dans son ensemble, fait preuve de neutralité en appelant les deux parties à déposer les armes, sans nommer l’agresseur et en mettant, par conséquent, les deux parties, l’agressé et l’agresseur, sur un pied d’égalité.

Or nous savons tous que si l'Azerbaïdjan et la Turquie cessaient de se battre, il y aurait la paix, immédiatement. Pour la bonne et simple raison que l’Arménie et les Arméniens ne veulent que vivre en paix sur leurs terres ancestrales. En revanche, si l'Arménie cessait de se battre, il y aurait a minima un nettoyage ethnique. Au pire un génocide, comme en 1915. Au final, le fait de ne pas nommer l'agresseur est la preuve de ce qu’on pourrait appeler une "neutralité toxique" qui a pour effet de faire oublier le bilan désastreux de l'Azerbaïdjan, une dictature héréditaire riche en pétrole, et de la Turquie, une quasi-dictature dirigée par le même homme depuis 2003, sans reconnaître que l'Arménie et l'Artsakh sont, au contraire, des démocraties qui se battent seules face à un axe panturc décomplexé et dont rien n’indique qu’il sera sanctionné. La fameuse ligne rouge évoquée par Emmanuel Macron le 2 octobre à Bruxelles semble avoir fait long feu, son ministre des affaires étrangères déclarant devant l’assemblée nationale française, le 7 octobre, qu’il fallait que l’Arménie négocie maintenant quels territoires elle allait rendre à l’Azerbaïdjan.

Alors que Stepanakert, la capitale de l’Artsakh vient encore de passer une nuit entière sous les bombes azéries et turques et que la moitié au moins de la population de l’Artsakh est déplacée, il est urgent de stopper net cette guerre d’agression, cette guerre criminelle. Rappelons ici qu'Amnesty International, qui dispose d’une équipe de réponse aux crises de premier ordre, a confirmé le 5 octobre l'utilisation de bombes à sous-munitions par l'Azerbaïdjan sur les populations civiles de la capitale Stepanakert, ce qui constitue une grave violation du droit international humanitaire.

Il est donc grand temps qu’un ou plusieurs pays reconnaissent la République d’Artsakh. On l’a compris, cette reconnaissance ne viendra pas d’Europe qui vit sous le joug d’Erdogan et avec lequel elle continue toujours officiellement de négocier une adhésion à l’Union européenne ! L’Europe a de facto choisi son camp ! Non, cette reconnaissance peut et doit venir de pays éloignés qui n’ont pas de liens trop forts, ni avec la Turquie, ni avec l’Azerbaïdjan et qui n’ont donc pas trop à craindre de menaces de représailles. L’on pense ici par exemple à l’Uruguay qui fut le premier pays au monde à reconnaitre la réalité du génocide des Arméniens en 1965. Ou à un autre pays d’Amérique latine. Rappelons ici que le Secrétaire général de l'Organisation des Etats Américains (OEA) a condamné en des termes on ne peut plus clair l'agression de l’Azerbaïdjan sur l’Artsakh. Il y a urgence à non seulement condamner la Turquie et l’Azerbaïdjan dans leur guerre d'agression contre l'Arménie, à condamner leurs crimes de guerre, à les sanctionner, mais il est encore plus urgent de reconnaitre l’Artsakh, comme vient de l’appeler de ses vœux le conseil municipal de la ville de Genève, comme seul moyen de garantir la sécurité des Artsakhiotes et leur droit à la vie sur leurs terres ancestrales.


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For an international recognition of the Republic of Artsakh


Since September 27, 2020, the Artsakh Republic, a historical region of Armenia, has been under military attack by Azerbaijan with the full support of Turkey. President Macron of France indicated, on October 1-2, 2020, the presence in Azerbaijan of jihadist fighters who transited through Turkey (Gaziantep). Christian Triebert, an investigative journalist for the New York Times, for his part, proved on October 7 the reality of Turkey's intervention alongside Azerbaijan (a satellite photo reveals the presence of 2 F16s of the Turkish army on the tarmac of Ganja airport). For the Armenian Prime Minister, it is clear that 150 high-ranking Turkish officers are in command of the Turkish-Azeri aggression that was planned for a long time. The openly declared aim of the war: An Artsakh under Azeri control and emptied of its Armenian population.

The international community as a whole showed neutrality by calling on both sides to lay down their arms, without naming the aggressor and thus putting both sides, the aggressor and the aggressed, on an equal footing.

Now we all know that if Azerbaijan and Turkey stopped fighting, there would be peace, immediately. For the good and simple reason that Armenia and Armenians only want to live in peace on their ancestral lands. On the other hand, if Armenia stopped fighting, there would at least be ethnic cleansing. At worst a genocide, as in 1915. In the end, not naming the aggressor is proof of what might be called "toxic neutrality" which has the effect of making people forget the disastrous record of Azerbaijan, an oil-rich hereditary dictatorship, and of Turkey, a quasi-dictatorship led by the same man since 2003, without recognizing that Armenia and Artsakh are, on the contrary, democracies that are fighting alone against a panturkic axis that is uninhibited and for which there is nothing to indicate that it will be sanctioned. The famous red line evoked by Emmanuel Macron on October 2 in Brussels seems to have been long-lasting, with his Minister of Foreign Affairs declaring before the French National Assembly on October 7 that Armenia must now negotiate which territories it will return to Azerbaijan.

At a time when Stepanakert, the capital of Artsakh, has just spent an entire night under Azeri and Turkish bombs and when at least half of the population of Artsakh is displaced, it is urgent to put a clear stop to this war of aggression. Let us recall here that Amnesty International, which has a first-rate crisis response team, confirmed on October 5 the use of cluster bombs by Azerbaijan on the civilian population of the capital Stepanakert, which constitutes a serious violation of international humanitarian law.

It is therefore high time for one or more countries to recognize the Republic of Artsakh. It is understood that this recognition will not come from Europe, which lives under the yoke of Erdogan and with whom it is still officially negotiating membership in the European Union! Europe has de facto chosen its side! No, this recognition can and must come from distant countries that do not have too strong ties, neither with Turkey nor with Azerbaijan, and which therefore do not have too much to fear from threats of reprisals. One thinks here, for example, of Uruguay, which was the first country in the world to recognize the reality of the Armenian genocide in 1965. Or another Latin American country: The Secretary General of the Organization of American States (OAS) condemned in the clearest possible terms Azerbaijan's aggression on Artsakh. It is urgent not only to condemn Turkey and Azerbaijan in their war of aggression against Armenia, to condemn their war crimes, to decide sanctions on them, but it is even more urgent to recognize Artsakh, as the Geneva City Council has just called for, as the only way to guarantee the security of the Artsakhians and their right to life on their ancestral lands.


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